IntroductionLes complications neurologiques de la maladie de Waldenström sont dominées par les polyneuropathies auto-immunes médiées par l’IgM. L’atteinte directe du système nerveux par infiltration tumorale est rare. Il peut s’agir d’une infiltration méningée, voire méningo-myélocérébrale connue sous le nom de syndrome de Bing et Neel.ObservationUn homme, âgé de 54 ans, développa de façon progressive sur plusieurs années un syndrome du cône terminal. L’IRM mit en évidence une infiltration méningoradiculaire et la ponction lombaire, la présence d’une méningite lymphocytaire avec synthèse intrathécale d’IgM monoclonale identique à celle retrouvée dans le sang. La biopsie ostéomédullaire montra une infiltration lymphoplasmocytaire. Une rémission fut obtenue après traitement par chimiothérapie CHOP, rituximab et méthotrexate.DiscussionCette observation est originale par le caractère révélateur de l’atteinte neurologique. Nous avons pu répertorier dans la littérature 35 cas de « syndrome de Bing-Neel ». Le diagnostic se fait par mise en évidence directe de cellules lymphomateuses (biopsie) ou indirecte (synthèse intrathécale). Le traitement repose sur la chimiothérapie et sur la radiothérapie.