La prise en charge chirurgicale de l’incontinence urinaire féminine a évolué ces dernières années. Les techniques de colposuspension ont cédé la place aux bandelettes sous-urétrales, initialement rétropubiennes avec le TVT, qui recréent un plan de soutien entre l’urètre et la paroi vaginale antérieure. Néanmoins à long terme, avec des taux de guérison au-delà de cinq ans de 69 % à 88 %, la colposuspension est restée la référence (niveau de preuve scientifique élevé). Les résultats du TVT paraissent proches mais reposent essentiellement sur des études observationnelles (faible niveau de preuve scientifique), avec un suivi le plus souvent à court terme. Plus récente la bandelette sous urétrale transobturatrice (TOT) a été introduite pour réduire les complications du TVT. Il est donc difficile de se faire actuellement une idée objective de l’efficacité du TOT par rapport au TVT, même si les premières impressions vis-à-vis du TOT sont plutôt favorables. D’autant que la technique du TOT elle-même et les biomatériaux utilisés ont continué à évoluer. En fait, si les complications des deux types de bandelette sous urétrales sont différentes : perforation vésicale pour le TVT, érosion prothétique pour le TOT, par contre leurs indications pourraient à l’avenir être différentes. Ainsi le TVT paraît plus efficace en cas d’insuffisance sphinctérienne à urètre mobile.