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Syndrome d’hypersensibilité aux antiépileptiques. Cas particulier de la lamotrigine

Auteurs : Taillia H, Alla P1, Fournier B2, Bounolleau P3, Ouologem M3, Ricard D3, Sallansonnet-Froment M3, de Greslan T3, Renard J-L3
Affiliations : 1Service de neurologie, hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne, Toulon, France2Service de dermatologie, hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne, Toulon, France3Service de neurologie, hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce, 74, boulevard de Port-Royal, 75005 Paris, France
Date 2009 Octobre, Vol 165, Num 10, pp 821-827Revue : Revue neurologiqueType de publication : présentations de cas; article de périodique; DOI : 10.1016/j.neurol.2009.02.009
Brève communication
Résumé

Le rare syndrome d’hypersensibilité aux antiépileptiques, défini par la triade fièvre élevée, rash cutané et défaillance multiviscérale, peut être mortel dans 10 % des cas et se doit donc d’être connu. Il survient une à 12 semaines après le début de la prise de l’antiépileptique responsable, le plus souvent un antiépileptique aromatique. Le syndrome d’hypersensibilité aux antiépileptiques est de diagnostic parfois difficile, en particulier vis-à-vis dudrug rash with eosinophilia and systemic symptoms(DRESS) où l’hyperéosinophilie est par définition constante. Les mécanismes physiopathologiques du syndrome d’hypersensibilité aux antiépileptiques sont discutés. Il s’agirait vraisemblablement d’une accumulation de métabolites aromatiques devenant toxiques, piste étiopathogénique prouvée in vitro parlymphocyte toxicity assayet in vivo par biopsie cutanée (érythème multiforme ou d’angéite leucocytoclastique typique). D’autres hypothèses plus fragiles ont été également émises (immunoallergique, infection virale). Le syndrome d’hypersensibilité à la lamotrigine (SHAL), de mécanisme encore hypothétique (antiépileptique non aromatique), a été décrit pour la première fois en 1998. Nous en décrivons deux nouveaux cas survenus enadd-onthérapie avec du phénobarbital et discutons les limites entre SHAL et DRESS à propos d’un troisième cas exemplaire. Après revue de la littérature, 14 cas exploitables de SHAL ont été retrouvés. Le SHAL ne surviendrait que dans deux configurations : soit lamotrigine seule mais dans des circonstances atypiques (croissance trop rapide, surdosage, terrain immunodéprimé, âges limites), soit lamotrigine en association systématique avec valproate de sodium ou plus rarement phénobarbital.

Mot-clés auteurs
Syndrome d’hypersensibilité aux antiépileptiques; Lamotrigine; DRESS;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Taillia H, Alla P, Fournier B, Bounolleau P, Ouologem M, Ricard D, Sallansonnet-Froment M, de Greslan T, Renard J-L. Syndrome d’hypersensibilité aux antiépileptiques. Cas particulier de la lamotrigine. Rev. Neurol. (Paris). 2009 Oct;165(10):821-827.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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