IntroductionLe sclérœdème de Buschke est une maladie rare caractérisée par un œdème scléreux du cou et des épaules, pouvant s’étendre au reste du tronc et aux membres, mais épargnant de manière caractéristique les extrémités. On en distingue classiquement trois types : le premier, aigu, apparaissant après un épisode infectieux ; le deuxième, d’évolution insidieuse, associé à une gammapathie monoclonale ; et le troisième, associé au diabète de type 2.ObservationNous relatons ici le cas d’un patient atteint d’un diabète de type 2, qui a présenté un blindage œdémateux progressif du tronc avec une diminution de la mobilité, une dysphagie et un syndrome respiratoire restrictif. Le diagnostic de sclérœdème de Buschke (SB) a été posé d’après le tableau clinique et l’histologie. Le retentissement de la maladie imposait un traitement qu’il fallait cependant choisir en veillant à ne pas aggraver les comorbidités. Un traitement par immunoglobulines intraveineuses (IgIV) a donc été initié, avec une excellente réponse sur la dysphagie et la mobilité du tronc dès le premier cycle. L’amélioration de la rigidité du tégument s’est régulièrement poursuivie jusqu’à la fin du traitement (huit cycles).ConclusionSi l’abstention est la règle quand le sclérœdème n’a pas de retentissement fonctionnel sévère, aucun traitement n’est bien codifié lorsqu’il s’avère nécessaire. Le traitement du diabète sous-jacent n’améliore généralement pas le sclérœdème, et le syndrome métabolique contre-indique la plupart des traitements rapportés dans la littérature. Nous proposons ici une alternative thérapeutique pour le SB du patient diabétique.