Depuis une dizaine d’années, beaucoup d’études cliniques et épidémiologiques ont montré la fréquence des douleurs chez les patients porteurs de sclérose en plaques (SEP) et leur impact dans la vie quotidienne, dans le vécu de la maladie, les interactions sociales et la vie professionnelle. La quasi-totalité de ces études concerne des patients porteurs de SEP souvent anciennes. Pourtant l’expérience clinique confronte souvent les neurologues au handicap douloureux des patients porteurs de SEP récemment diagnostiquées. L’objectif de cette revue était de faire ressortir ce qui, dans la littérature, pourrait permettre de mieux appréhender la fréquence, le type et le retentissement des douleurs au stade précoce de la SEP. Il apparait que la perception de douleurs est fréquente, sans doute dès les premières années de maladie, sans relation linéaire avec l’ancienneté de la maladie ni avec le niveau de handicap. Ces douleurs ont un impact important sur la qualité de vie des patients SEP.