Points essentielsLe contrôle constitue la pierre angulaire du suivi des asthmatiques.Résumer le suivi à des questions du type « comment va votre asthme ? » conduit à sous-estimer notablement les manifestations réelles de la maladie.La mesure du contrôle requiert d’évaluer plusieurs critères, qui diffèrent par la cinétique de leur évolution sous traitement.Faire reposer le suivi sur un seul critère risque de surestimer le niveau de contrôle,exposant à une réduction thérapeutique trop précoce et à un risque de perte de contrôle de la maladie.En cas de contrôle non acceptable, il faut chercher des comorbidités et des facteurs aggravants non maîtrisésou une mauvaise adhésion au traitement avant d’incriminer une insuffisance du traitement de fond.Après une majoration du traitement, les chances d’obtention du contrôle augmentent progressivement avec le temps, sur une période d’un an au moins. Lorsque le couple médecin/malade juge que la pression thérapeutique maximale acceptable est déjà atteinte, l’attente peut donc être une solution. De même, la réduction thérapeutique dans le cadre de la recherche du traitement minimal efficace ne doit pas être trop rapide.Une fois le contrôle obtenu, la prolongation du traitement de fond permet de le maintenir sur le long terme dans la très grande majorité des cas.