ContexteLa dyspnée est un des principaux signes d’appel et de suivi des maladies respiratoires chroniques.Objectif et méthodesAfin de déterminer les modalités de l’interrogatoire à adopter pour reconnaître la dyspnée, une étude transversale a été effectuée par 295 médecins généralistes qui ont interrogé 1991 malades atteints ou à risque de BPCO. Les médecins, après une brève formation, devaient évaluer la fonction respiratoire avec un mini-spiromètre électronique.RésultatsUn questionnaire de dyspnée en six niveaux a détecté plus de malades dyspnéiques (78,1 %) que la seule question « êtes-vous habituellement essoufflé ? » (68,6 %), qui elle-même détectait plus souvent ce symptôme que l’écoute des plaintes spontanées (33,7 %). Même lorsque la dyspnée n’était rapportée que pour des efforts importants, elle était associée à une altération de tous les domaines de la qualité de vie. Seulement la moitié des résultats de mini-spirométrie satisfaisait les critères minimaux de validité et de reproductibilité.Discussion et conclusionsCes résultats soulignent l’importance d’une évaluation spécifique et systématique de la dyspnée chez les malades à risque, et la nécessité d’une formation et d’une pratique suffisantes avant l’utilisation de mini-spiromètres électroniques en médecine générale.