Bevacizumab et actes invasifs: recommandations pratiques.
Auteurs : Gounant V1, Milleron B, Assouad J, Gligorov J, Lavole A, Wislez M, Brian E, Bazelly B, Grunenwald DLe bevacizumab en première ligne, associé à une chimiothérapie à base de platine, améliore la survie des patients présentant un carcinome bronchique non à petites cellules non épidermoïdes métastatiques. L'AMM dans cette indication a été obtenue en 2007. Ce traitement présente des effets secondaires spécifiques en rapport avec son action anti angiogénique. À l'état physiologique, le VEGF est un facteur important du processus de cicatrisation. Le bevacizumab retarde la cicatrisation et peut favoriser les saignements. L'objectif de cet article est d'analyser les risques spécifiques lors des actes invasifs et d'émettre des recommandations pratiques. Malheureusement, les données de la littérature sont peu nombreuses. Nous nous appuierons donc essentiellement sur les études de chimiothérapie néoadjuvante dans le cancer colorectal métastatique avant métastasectomie hépatique et sur notre expérience dans les métastasectomies pulmonaires de tumeurs solides sous bevacizumab. Nous recommandons un délais de 2 jours entre la pose d'un Dispositif Veineux Implantable et le bevacizumab, un délais d'au moins 5 semaines entre la dernière injection de bevacizumab et une chirurgie invasive et un délais de 4 semaines entre une chirurgie invasive et l'initiation du bevacizumab. Le recours à une équipe médicochirurgicale rompue à la prise en charge de ce type de patients est bien évidemment recommandée.