Bevacizumab et cancer bronchique non à petites cellules : une nouvelle étape ?
Auteurs : Pérol M, Arpin DDate 2009 Février, Vol 26, Num 2, pp 125-138Revue : Revue des maladies respiratoiresType de publication : revue de la littérature; article de périodique; DOI : 10.1016/S0761-8425(09)71590-6L'inhibition de l'angiogenèse tumorale constitue l'une des principales voies explorées dans le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC). Les molécules développées ciblent majoritairement la voie du Vascular Endothelial Growth Factor (VEGF), soit en empêchant la fixation du VEGF sur ses récepteurs, soit en bloquant ses récepteurs au niveau des cellules endothéliales. Le bevacizumab est un anticorps spécifique du VEGF-A. Son association à la chimiothérapie de première ligne des CBNPC avancés s'avère dans deux études supérieure à la chimiothérapie seule, en termes de réponse au traitement et de survie sans progression ; le bénéfice de survie est significatif avec l'association carboplatine-paclitaxel. L'adjonction du bevacizumab à la chimiothérapie comporte une majoration du risque d'accident ischémique artériel et la survenue possible d'une hypertension artérielle. Le risque spécifique des traitements anti-angiogéniques dans le CBNPC est la survenue d'une nécrose tumorale, exposant à un risque d'hémoptysie fatale, impliquant une sélection des patients fondée sur l'exclusion des carcinomes épidermoïdes, des tumeurs spontanément hémorragiques ou envahissant les gros vaisseaux. Le développement du bevacizumab constitue la première étape de l'exploitation des traitements anti-angiogéniques, avec pour perspective son extension aux stades précoces des CBNPC.