Utilisées depuis 1961, les prothèses valvulaires permettent de corriger les valvulopathies évoluées et mal tolérées, non accessibles à une intervention conservatrice. Les prothèses actuelles ont des performances hémodynamiques remarquables, qu'elles soient mécaniques ou biologiques. Les premières ont une durabilité en principe sans limite, mais nécessitent un traitement anticoagulant indéfini. Les secondes permettent de s'en passer, mais finissent par dégénérer et nécessitent une réintervention dans des délais variables. Les unes et les autres peuvent donner lieu à des complications (thromboembolie, endocardite, dégénérescence, désinsertion, etc.), si bien que la prothèse idéale reste à mettre au point. Tout porteur de prothèse valvulaire doit donc faire l'objet d'une surveillance médicale régulière, clinique mais aussi paraclinique, où l'échocardiographiedoppler a acquis une place essentielle.