Le traitement des patients vertigineux est rarement chirurgical, puisque la plupart guérissent par récupération spontanée ou compensation vestibulaire centrale. La maladie de Ménière invalidante et de très rares cas de vertiges paroxystiques positionnels bénins (VPPB) font proposer un traitement chirurgical après échec des possibilités médicales ou physiothérapiques. Dans le cadre de la maladie de Ménière, l’objectif commun est de tenter d’obtenir une compensation vestibulaire laquelle ne peut survenir qu’en présence d’un déficit stabilisé ou non évolutif. Les procédés chirurgicaux peuvent se classer en non destructeurs (décompression du sac endolymphatique – décompression du nerf vestibulaire – colmatage de fistule périlymphatique), sélectivement destructeurs (neurotomie vestibulaire par voie de la fosse moyenne ou rétrosigmoïde – occlusion du canal semi-circulaire latéral), destructeurs (labyrinthectomie). Les indications thérapeutiques sont essentiellement le fait des vertiges dits « invalidants » et dépendent au plan technique de l’état auditif préopératoire. Les excellents résultats de la neurotomie vestibulaire sur les crises vertigineuses sont à mettre en perspective avec l’instabilité résiduelle postopératoire révélée par les échelles fonctionnelles et de qualité de vie.