Points essentielsL’hypertension résistante est définie par des chiffres tensionnels supérieurs à 140/90 mmHg alors qu’une trithérapie antihypertensive est prescrite.L’hypertension pseudorésistante est affirmée par la mesure de la tension en dehors du cabinet médical qui détecte les sujets avec un effet blouse blanche. Le dépistage d’une mauvaise observance des traitements s’effectue par un interrogatoire spécifique.La recherche d’une cause favorisant la résistance est orientée par la forme clinique de l’hypertension : métabolique(apnée du sommeil, cause rénale),vasculaire(athérome rénal),endocrinienne(hyperaldostéronisme), oufamiliale(fibrodysplasie rénale, cause surrénale).L’ajustement du traitement selon la cause trouvée apporte habituellement le contrôle tensionnel dans l’hypertension résistante. L’utilisation des combinaisons fixes d’antihypertenseurs a démontré son efficacité pour parvenir à un contrôle tensionnel chez 75 % des hypertendus traités.Une trithérapie aux doses maximales comportant un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine 2 (ARA2) ou un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) associé à un antagoniste calcique et à un diurétique thiazidique est recommandée. L’ajout à la trithérapie de la spironolactone à faible dose apporte une efficacité dans l’hypertension résistante. La diminution de la consommation de sel est à associer aux antihypertenseurs.Le spécialiste de l’hypertension doit être sollicité lorsqu’une cause secondaire est découverte et/ou lorsque l’hypertension résistante est sans causece qui impose des choix thérapeutiques spécifiques et individualisés.