Se connecter
Rechercher

Nouvelle stratégie pharmacologique dans la schizophrénie : les agonistes partiels des récepteurs dopaminergiques D2. Caractéristiques principales de l’aripiprazole

Auteurs : Costentin J1
Affiliations : 1Unité de neuropsychopharmacologie, CNRS, faculté de médecine et pharmacie, université de Rouen, 22, boulevard Gambetta, 76183 Rouen, France
Date 2009 Février, Vol 35, Num 1, pp 66-72Revue : L'EncéphaleType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.encep.2008.12.001
Psychopharmacologie
Résumé

Les récepteurs dopaminergiques D2 sont la pierre angulaire de la physiopathologie de la schizophrénie. Ses expressions positives sont la conséquence d’une hyperactivité de la transmission dopaminergique mésolimbique qui s’exerce sur ces récepteurs, tandis que les manifestations déficitaires de l’affection résultent d’une hypoactivité de la transmission dopaminergique mésocorticale ; quant aux troubles extrapyramidaux induits par les neuroleptiques, ils procèdent de l’interruption de la transmission dopaminergique nigro-striatale. Les ligands des récepteurs D2 sont caractérisés par leur activité intrinsèque (α). La dopamine est leur agoniste physiologique (α = 1) ; les neuroleptiques sont, du fait de l’activité constitutive de ces récepteurs, des agonistes inverses (α < 0) ; i.e. que non seulement ils suppriment les effet de la dopamine mais ils développent même des effets diamétralement opposés. Entre ces comportements extrêmes se situent ceux développés par les agonistes partiels, encore désignés agonistes-antagonistes (1 > α > 0 > −1), représentés en thérapeutique antipsychotique par le OPC 14597 = aripiprazole. Cet agoniste partiel, en stimulant les autorécepteurs des types D2 et D3, tempère le fonctionnement des neurones dopaminergiques hyperactifs. En outre, se substituant à la dopamine sur les récepteurs D2 post-synaptiques, il transforme une stimulation intense en une stimulation beaucoup plus faible ; ce qui réduit les expressions positives (délire, hallucinations, agitation…). En revanche, là où ces récepteurs ne sont pas stimulés par la dopamine, leur occupation par l’aripiprazols crée un certain degré de stimulation, qui pallie, en partie, les expressions déficitaires. Ces actions de l’aripiprazole qui s’exercent tant sur le versant positif que sur le versant déficitaire de la schizophrénie suppriment ou relativisent plusieurs effets adverses développés par les neuroleptiques (troubles extrapyramidaux) et autres antipsychotiques non neuroleptiques (hyperprolactinémie, sédation, dyskinésies tardives, troubles de la thermorégulation, boulimie, prise de poids, troubles dépressifs…).

Mot-clés auteurs
Schizophrénie; Récepteurs dopaminergiques D2; Activité intrinsèque; Agoniste partiel; Aripiprazole;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
  Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Costentin J. Nouvelle stratégie pharmacologique dans la schizophrénie : les agonistes partiels des récepteurs dopaminergiques D2. Caractéristiques principales de l’aripiprazole. Encephale. 2009 Fév;35(1):66-72.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.