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Sens du corps dans la schizophrénie

Auteurs : Farrer C, Franck N1
Affiliations : 1Université Claude-Bernard–Lyon-I, 43, boulevard du 11-Novembre-1918, 69622 Villeurbanne cedex, France
Date 2009 Février, Vol 35, Num 1, pp 43-51Revue : L'EncéphaleType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.encep.2007.08.011
Neuropsychologie
Résumé

Les symptômes de premier rang de la schizophrénie ont été interprétés comme la conséquence hypothétique d’une altération de la reconnaissance de soi en lien avec une perturbation du sens de l’agentivité (conscience de causer et contrôler l’action). Cependant, le sens du corps (conscience de son propre corps en tant qu’entité organisée, continue et stable), qui participe à la perception que nous avons de nous-mêmes, à l’instar de l’agentivité, n’a jamais été testé à ce jour chez les patients souffrant de schizophrénie. Le but de cette étude est d’examiner la reconnaissance du corps chez ces patients.Un groupe de patients schizophrènes présentant des symptômes de premier rang, un groupe de patients schizophrènes ne présentant pas ces symptômes et un groupe de témoins sains ont participé à une tâche de reconnaissance de son propre corps au cours de laquelle intervenait une perturbation de l’image de soi. Cette perturbation consistait en l’introduction d’une divergence entre ce que le sujet voyait de sa main et la position réelle de cette main dans une tâche où deux mains (la sienne et celle d’un expérimentateur) se déplaçaient en direction l’une de l’autre. Cette rupture était réalisée en faisant subir à l’image des mains une rotation de 0°, 90°, −90° ou 180°. Une perturbation du sens du corps devrait se traduire dans cette épreuve par une diminution de la capacité à reconnaître sa propre main dans les conditions de rotation.Cette étude préliminaire montre que les patients présentant des symptômes de premier rang se sont montrés moins performants que les sujets sains dans la reconnaissance de leur propre main lorsque l’image de leur main subissait une rotation. Cependant, les performances de ces patients ne se distinguaient pas de celles des patients ne présentant pas ces symptômes. Ce résultat montre que l’altération du sens du corps n’est pas spécifique aux symptômes de premier rang. Ceux-ci ne sont pas associés à un trouble général de la reconnaissance de soi qui concernerait à la fois le sens de l’agentivité et le sens du corps, mais doivent être considérés comme la conséquence d’un trouble plus spécifique du sens de l’agentivité.

Mot-clés auteurs
Schizophrénie; Symptômes de premier rang; Reconnaissance de soi; Sens de l’agentivité; Sens du corps;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Farrer C, Franck N. Sens du corps dans la schizophrénie. Encephale. 2009 Fév;35(1):43-51.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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