But de l’étudeLe but de ce travail est de présenter les résultats préliminaires d’une nouvelle technique de restauration du volume mammaire par transfert graisseux exclusif (lipomodelage).Matériel et méthodesCette étude porte sur une série de 15 reconstructions mammaires par transfert graisseux réalisées par deux opérateurs entre 2002 et 2007. Ces reconstructions étaient réalisées, de façon différée ou immédiate, après mastectomie radicale modifiée ou avec conservation de l’étui cutané pour néoplasie mammaire primitive. La technique chirurgicale utilisée reposait sur la reconstruction du volume mammaire par transferts graisseux itératifs. L’étude a pris en compte les données préopératoires, le nombre d’interventions chirurgicales nécessaires, les complications postopératoires, la qualité des résultats morphologiques, la satisfaction des patientes avec un recul moyen de 28 mois après le dernier temps opératoire.RésultatsLe protocole opératoire est décrit. Le nombre moyen de séances de lipomodelage nécessaire pour achever une reconstruction était de trois avec un volume transféré total moyen de 600 ml. Ces résultats préliminaires confirment que la technique est fiable. Le taux de satisfaction des patientes est élevé (très satisfaites : dix patientes, satisfaites : quatre patientes, moyennement satisfaite : une patiente) et les résultats morphologiques sont encourageants (très bon résultat : dix patientes, bon résultat : quatre patientes, résultat faible : une patiente).ConclusionLa reconstruction mammaire par transfert graisseux est possible pour des cas très sélectionnés (seins de petit volume, capital adipeux suffisant). Elle permet d’obtenir des résultats morphologiques satisfaisants sans cicatrices supplémentaires, en traitant des stéatoméries disgrâcieuses au prix de transferts itératifs.