Points essentielsLes effets secondaires des rayonnements ionisants constituent une réalité pour laquelle on disposemaintenantdetrès nombreuses données.Leur prise en compte tient une place croissante dans la pratique médicale notamment au regard de l’augmentation des actes diagnostiques irradiantcomme les tomodensitométries (TDM), et plus spécifiquement en hépato-gastro-entérologie, comme la coloscopie virtuelle.Les risques liés aux rayonnements ionisants sont de deux ordres : unrisque direct, déterministeet unrisque aléatoire, ou stochastique.Le risque déterministe apparaît inéluctablement au-delà d’un certain seuil, dépendant de l’effet et du tissu considéré. Sa gravité augmente avec la dose. Seules les fortes doses délivrées en radiothérapie et en radiologie interventionnelle exposent le patient à ces effets.Le risque stochastique, peut survenir après toute irradiation quelle que soit la dose délivrée et s’analyse en terme de probabilité. Sa gravité est indépendante de la dose. Il regroupe trois complications : induction de cancers secondaires, augmentation du risque de malformations, et risque génétique.Ces risques ont été évalués à partir d’observations faites à très fortes doses et à haut débit. Il demeure de nombreuses interrogations sur l’extrapolation de ces données à de très faibles doses à très bas débit comme celles reçues lors d’un examen de radiologie conventionnelle.Le principe de précautiona imposé de privilégier l’hypothèse la plus péjorative en fixant une relation linéaire sans seuil entre la dose reçue et le risque de complication.En pratique, les examens irradiants doivent être justifiés, optimisés et limités.