ObjectifÉvaluer la faisabilité du clampage sélectif des artères rénales segmentaires au cours de la néphrectomie partielle.Matériels et méthodesL’étude a portée sur 30 reins de cadavres frais non formolés. Une dissection précise in situ de l’artère rénale et de ses branches de division extraparenchymateuses a été réalisée pour chaque rein. Les mensurations des artères, leurs distributions, leurs accessibilités ainsi que les incidents et accidents peropératoires ont été pris en compte. Tous les reins ont été abordés par lombotomie.RésultatsLa majorité des reins disséqués présentaient une artère rénale unique (96,66 % des cas). Le nombre d’artères segmentaires était de zéro, deux, trois, quatre ou cinq pour chaque unité rénale ; soit respectivement 16,66 % (cinq cas), 13,33 % (quatre cas), 3 % (un cas), 50 % (15 cas), 16,66 % (cinq cas). Les artères segmentaires postérieures et inférieures étaient les plus accessibles au clampage isolé avec des ratios respectifs de 94 et 100 % au niveau segmentaire. Les artères segmentaires apicales et moyennes étaient les moins accessibles avec des taux respectifs de 73 et 80 %. La majorité des accidents provoqués au cours des dissections étaient tributaires de la dissection de l’artère segmentaire moyenne (62,5 % des lésions vasculaires).ConclusionDans ce travail de dissection anatomique sur cadavres, le clampage sélectif des artères rénales segmentaires est possible dans la majorité des cas. Les néphrectomies partielles pour des tumeurs rénales siégeant sur le segment postérieur ou le pôle inférieur sont les plus indiquées à l’utilisation de cette technique.