Points essentielsLa dyspnée de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est clairement attribuée à la distension thoracique secondaire à l’obstruction bronchique et à l’hyperventilation.Elle survient inévitablement au cours de l’exercice même chez les patients peu obstructifs mais capables de développer des puissances élevées et prolongées nécessitant une hyperventilation importante.L’intolérance à l’exercice est majoritairement due à la dyspnée, mais la fatigabilité musculaire est aussi déterminante, notamment chez les patients atteints de BPCO et dénutris.La dégradation de la fonction musculaire est secondaire à la réduction considérable des activités physiques de la vie quotidienne, mais on évoque chez les sujets dénutris et hypoxémiques la responsabilité de divers processus biologiques aggravants dus à l’inflammation chronique de bas grade et à l’accentuation du stress oxydant.La diminution drastique de l’activité physique est la conséquence des déficiences ventilatoires et musculaires et des symptômes qui rendent pénibles les déplacements. Néanmoins, l’amélioration de ces déficiences ne permet pas de récupérer une activité physique hebdomadaire suffisante.La spirale du désengagement, processus psychodynamique morbide, est l’apanage des affections chroniques affectant davantage les patients qui n’ont pas eu avant leur maladie une culture de l’activité physique.L’amélioration du handicap nécessite donc uneprise en charge globaledu patient qui ne se cantonne pas à la prescription d’une activité physique médicalisée, mais qui vise à travers les diverses propositions thérapeutiques, un changement de comportement durable du patient.