Sclérose latérale amyotrophique, jonction neuromusculaire et déficit énergétique.
Auteurs : Dupuis L1, Loeffler JP>La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est la maladie du motoneurone de l'adulte la plus fréquente. Une partie des cas de SLA est liée à des mutations du gène codant la superoxyde dismutase à cuivre/zinc (SODl) et l'analyse phénotypique de souris transgéniques exprimant des formes mutées de SODl (SODIm) a permis de mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques entraînant la mort du motoneurone. En revanche, l'extrapolation des résultats obtenus avec ces souris transgéniques s'est révélée décevante lors de plusieurs essais cliniques. Dans cette synthèse, nous résumons les principales données de la littérature concernant les mécanismes physiopathologiques à l'oeuvre chez les souris SODlm. En particulier, nous montrons comment en quelques années, les recherches ont mis en évidence que la dégénérescence du motoneurone a lieu de façon rétrograde, via une déstabilisation initiale de la jonction neuromusculaire. La destruction des jonctions neuromusculaires est vraisemblablement la conséquence d'un déficit énergétique chronique au niveau de l'organisme entier. Ces résultats, associés à une comparaison entre le phénotype des souris SODlm et celui des patients SLA, permettent d'envisager de nouvelles stratégies thérapeutiques et démontrent l'intérêt, mais aussi les limites, du modèle murin.