Sanctuaire du virus de l'immunodéficience humaine et mécanismes d'échappement.
Auteurs : Estaquier J1, Hurtrel B>Depuis 25 années, l'identification du réservoir du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est source de questions. Dans un travail récent, nous montrons que les ganglions mésentériques drainant la région intestinale pourraient constituer un réservoir majeur du virus. Ce concept a été établi chez un modèle animal, le macaque Rhésus. De plus, parmi les mécanismes susceptibles de participer à la dissémination du virus dans l'ensemble de l'organisme, certains éléments suggèrent le rôle majeur de la mort par apoptose des lymphocytes T CD8. Cette mort cellulaire programmée est associée à une augmentation de l'expression, dans les ganglions, de facteurs immunosuppresseurs comme le TGF-β (transforming growth factor-β), ainsi que des molécules IDO (indoléamine 2, 3 dioxy-génase) et PD-1 (programmed death molecule Ι) impliquées dans la régulation du métabolisme des lymphocytes T. Ainsi, ces facteurs immunosuppresseurs offrent au virus les conditions favorables à sa persistance au sein de ce sanctuaire.