Choriorétinopathie séreuse centrale : étude de 6 cas observés à Abidjan entre 2003 et 2005, rôle évoqué de la crise ivoirienne
Auteurs : Fanny A, Gbé K1, Coulibaly F1, Bérété-Coulibaly R1, Boni S1, Ouattara A1, Kéita M1Objectif : Le but de l'étude est de montrer que la choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) est possible chez le patient noir, et que le contexte psychosocial émotionnel joue un rôle dans la pathogénie de l'affection. Patients et méthode : Les auteurs rapportent 6 cas de CRSC de diagnostic angiographique, chez 5 patients noirs africains et 1 patient européen, observés sur une période de 2 ans en pleine crise militaro-politique en Côte d'Ivoire. Résultats : Dans un centre où l'angiographie est de pratique courante depuis 1999 avec un total de 950 angiographies, 479 angiographies ont été réalisées sur une période de 3 ans jusqu'en 2002 sans que jamais une seule fois, une CRSC n'ait été diagnostiquée. Puis, après le déclenchement de la crise militaro-politique le 19 septembre 2002, 6 cas de choriorétinopathie séreuse centrale ont été diagnostiqués, sur une période de 2 ans dans une série de 417 angiographies. Les patients, tous de sexe masculin, 5 noirs africains et 1 Européen de race blanche, étaient âgés de 20 à 50 ans. Leurs professions étaient variées, entrepreneur, militaire, cadre de société. L'angiographie montrait des points de fuite en tache d'encre dans la majorité des cas. Le point de fuite était dans un seul cas multiple Tous les patients étaient dans un état d'angoisse et d'émotion extrême du fait de l'incertitude du lendemain concernant leurs activités professionnelles. Conclusion : Cette étude permet de confirmer l'existence de la CRSC chez le patient noir Africain comme chez le sujet leucoderme sans discrimination. Elle met en évidence comme facteur déclenchant le contexte d'angoisse et d'émotion dans lequel la CRSC survient. L'étude met en évidence la relation étroite entre CRSC et stress.