Conséquences économiques de l’erlotinib dans le traitement des cancers bronchopulmonaires non à petites cellules
Auteurs : Chouaid C, Moser A1, Coudray-Omnès C1, Vergnenègre A2Objectif Cette étude évalue les conséquences économiques des patients traités par erlotinib pour cancers bronchopulmonaires non à petites cellules (CBNPC). Méthodes L'étude porte sur 2 cohortes observationnelles : une cohorte traitée par chimiothérapie IV exclusive (n = 233) et une cohorte traitée par erlotinib (n = 166). Seuls les coûts directs sont pris en compte, valorisés du point de vue du financeur. Résultats Les durées de traitements sont comparables en seconde ligne (respectivement de 94,5 ± 67,5 et 105 ± 79,4 jours pour la cohorte IV et pour la cohorte erlotinib), plus élevées pour la cohorte erlotinib en 3e ligne (76,6 ± 96,5 versus et 114 ± 74,5 jours, p < 0,008); la cohorte erlotinib comprend plus de femmes (p = 0,023), plus d'adénocarcinomes (p =0,0043), un nombre comparable de séjours en hospitalisation conventionnelle mais moins d'hôpitaux de jours, (p <0,001), de traitement antiémétiques (p <0,0001), d'agents de synthèse de l'érythropoïétine (p < 0,005) et de G-CSF (p <0,0001). Les coûts mensuels moyens par patient sont comparables, avec respectivement, pour les cohortes IV et erlotinib, 3 126 ± 1 904 et 2750 ± 1 450 euros pour la seconde ligne et 3 026 ±1 029 et 2 823 ±1 490 euros pour la troisième ligne: l'introduction de l'erlotinib n'a pas augmenté le coût de traitement d'un patient atteint d'un CBNPC.