ObjectifUne surveillance à vie est nécessaire après endoprothèse pour anévrisme de l’aorte abdominale à cause des risques d’évolution anévrismale et d’endofuite. Notre but était de comparer les résultats du suivi échographique sans et avec contraste à ceux de la tomodensitométrie pris comme examen de référence.Matériel et méthodesEntre décembre 2005 et juillet 2006, nous avons inclus prospectivement les patients suivis après endoprothèse. Chaque patient a bénéficié d’une échographie et d’une tomodensitométrie aortique avec mesure des diamètres maximum du sac anévrismal et recherche d’endofuite. Une échographie de contraste a été réalisée chez les patients à haut risque d’endofuite, avec le Sonovue®(Bracco, Milan, Italie). Nous avons comparé les mesures des diamètres en échographie et en tomodensitométrie puis nous avons calculé la sensibilité de l’échographie pour dépister les endofuites.RésultatsSoixante-sept patients ont été inclus. Les diamètres maximum antéropostérieurs et transverses étaient comparables en échographie et tomodensitométrie (respectivement, CCI = 0,98 et CCI = 0,96). La sensibilité de l’échographie pour détecter les endofuites était de 44 % (κ = 0,58). Elle était significativement améliorée (88 % ;p < 0,001 ;κ = 0,72) après injection de contraste.ConclusionNous validons notre technique d’échographie dans le suivi des endoprothèses. L’épreuve de contraste augmente la sensibilité de dépistage des endofuites. Nous envisageons une surveillance alternée des patients, échographique et tomodensitométrique. Pour harmoniser le suivi, nous proposons la rédaction d’une fiche nationale de recueil des données échographiques.