Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 70 ans, porteur de deux endoprothèses coronariennes pharmacoactives (ECPA) posées à moins de deux mois d’une gastrectomie totale, dans le cadre d’une néoplasie gastrique. Ce cas souligne les difficultés de prise en charge des patients ayant un risque thrombotique élevé à l’arrêt des antiagrégants plaquettaires (AAP) et un risque hémorragique élevé au maintien des AAP. À ce jour, il n’existe pas de recommandation de médecine factuelle sur lesquelles le praticien pourrait s’appuyer. Notre stratégie de prise en charge s’est basée sur des tests biologiques d’agrégabilité plaquettaire, non encore disponibles en pratique courante et non validés dans cette application, pour prédire le risque hémorragique. Actuellement, de nombreux tests biologiques sont à l’étude ; ceux-ci pourraient, après validation, permettre de guider la gestion périopératoire des AAP chez les patients chirurgicaux à haut risque thrombotique porteurs d’ECPA.