Au cours de ces dernières années, le stress oxydant a été impliqué dans différentes situations pathologiques. La difficulté est de choisir tel ou tel marqueur pour apprécier son importance in vivo car on se heurte à des problèmes analytiques de spécificité et de sensibilité. Les lipides oxydés, formés au cours de la peroxydation lipidique, illustrent bien cette problématique. Parmi ces marqueurs on peut citer des produits primaires comme les hydroperoxydes, ou des produits secondaires terminaux comme le malondialdéhyde (MDA), le 4-hydroxynonénal (4-HNE) et les isoprostanes. Ils sont tous mesurables dans les liquides biologiques et les méthodes analytiques utilisées sont parfois complexes et nécessitent au préalable des phases d'extraction et de purification. Les F₂-isoprostanes sont certainement les marqueurs les plus spécifiques de la peroxydation lipidique mais aussi les plus difficiles à doser. De nombreuses techniques de dosages ont été développées au cours de ces dernières années. Certaines, comme la chromatographie gazeuse ou liquide couplée à la spectrométrie de masse sont les techniques de référence, elles permettent de doser différents isoprostanes mais nécessitent un équipement important. D'autres, comme les techniques immunologiques ne dosent qu'une seule isoprostane, elles sont plus simples à mettre en oeuvre et accessibles à un plus grand nombre de laboratoires mais manquent encore de spécificité.