L’endométrite chronique est une pathologie rare, caractérisée par la présence microscopique d’un infiltrat lymphoplasmocytaire de l’endomètre. Cet infiltrat peut être très intense et en imposer pour un lymphome utérin. Nous rapportons deux cas d’endométrite chronique pseudolymphomateuse chez des patientes ménopausées de 79 et 89 ans, souffrant de leucorrhées abondantes. L’échographie endovaginale révélait dans les deux cas une lésion endocavitaire. Histologiquement, l’infiltrat, à prédominance plasmocytaire, détruisait les glandes endométriales et infiltrait le myomètre superficiel dans le premier cas. L’étude immunohistochimique a montré une population lymphocytaire polymorphe à prédominance T. L’étude de la clonalité de la population lymphoïde B a écarté le diagnostic de lymphome de type MALT dans la première observation. Nous discutons les facteurs étiologiques des endométrites chroniques. La pathologie inflammatoire pseudolymphomateuse du tractus génital féminin doit être distinguée, même sur un matériel biopsique, des rares cas de lymphomes primitifs de l’utérus.