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Dermohypodermite fébrile péricicatricielle révélatrice d’un lymphome B immunoblastique à grandes cellules

Auteurs : Charavin-Cocuzza M1, Templier I1, Simon A2, Salameire D3, Cuchet E1, Reymond J-L1, Beani J-C1, Leccia M-T
Affiliations : 1Pôle pluridisciplinaire de médecine, service de dermatologie, CHU Albert-Michallon, BP 217, 38043 Grenoble cedex 09, France2Pôle cancérologie, service d’hématologie, CHU Albert-Michallon, Grenoble, France3Pôle biologie, département d’anatomo-cytopathologie, CHU Albert-Michallon, Grenoble, France
Date 2008 Décembre, Vol 135, Num 12, pp 848-851Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieType de publication : présentations de cas; article de périodique; DOI : 10.1016/j.annder.2007.11.038
Cas clinique
Résumé

IntroductionLes localisations cutanées secondaires des lymphomes apparaissent à un stade avancé de la maladie. Nous rapportons le cas original d’une infiltration cutanée péricicatricielle, mimant une dermohypodermite fébrile, révélatrice d’un lymphome malin non hodgkinien B immunoblastique à grandes cellules, systémique.ObservationQuatre mois après une laminectomie décompressive cervicale, un homme de 56 ans voyait apparaître un placard inflammatoire péricicatriciel, évocateur d’une dermohypodermite, dans un contexte d’hyperthermie et d’adénopathies. Les hémocultures et la recherche bactériologique réalisée sur une biopsie cutanée étaient négatives. L’imagerie montrait une infiltration des parties molles sous-cutanées et une polyadénopathie. Quinze jours plus tard, plusieurs nodules sous-cutanés apparaissaient sur le tronc. L’analyse histologique avec immunomarquage d’un nodule cutané concluait à un lymphome malin non hodgkinien B immunoblastique à grandes cellules. Il existait un clone de lymphocytes B, CD45+, CD20+, CD79a+, Bcl2+, CD5+, MUM1+, CD3−, CD10−, CD23− et Bcl6−. Le reste du bilan d’extension était négatif. Une polychimiothérapie, type Chop–rituximab, permettait une rémission complète avec une disparition du placard inflammatoire cervical.DiscussionLes manifestations cutanées secondaires des lymphomes sont plus souvent non spécifiques (prurit, ichtyose, purpura…) que spécifiques par infiltration lymphoïde. Certaines localisations cutanées des lymphomes malins ont, comme dans ce cas, une présentation clinique trompeuse et seul l’examen histologique permet le diagnostic. Dans notre observation, l’infiltration très particulière en regard de la cicatrice pourrait faire évoquer un phénomène de Koebner ou laisser supposer que l’agression cutanée ait entraîné le développement d’un processus inflammatoire favorisant l’infiltration par les cellules lymphoïdes. On pourrait également envisager un envahissement locorégional à partir du foyer osseux rachidien cervical, non diagnostiqué macroscopiquement lors de l’intervention neurochirurgicale.

Mot-clés auteurs
Dermohypodermite; Lymphome B immunoblastique à grandes cellules;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Charavin-Cocuzza M, Templier I, Simon A, Salameire D, Cuchet E, Reymond J-L, Beani J-C, Leccia M-T. Dermohypodermite fébrile péricicatricielle révélatrice d’un lymphome B immunoblastique à grandes cellules. Ann Dermatol Venereol. 2008 Déc;135(12):848-851.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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