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Dépistage systématique du portage nasal du Staphyloccocus aureus résistant à la méticilline (SARM) chez les patients hospitalisés en dermatologie : expérience de l’hôpital Saint-Louis

Auteurs : Gener G1, Dupuy A1, Rouveau M2, Claisse J-P2, Casin I3, Dubertret L1, Morel P1, Simon F3, Viguier M
Affiliations : 1Service de dermatologie, université Paris-VII Denis-Diderot, hôpital Saint-Louis, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, 1, avenue Claude-Vellefaux, 75475 Paris cedex 10, France2Unité fonctionnelle de lutte contre les infections nosocomiales (UFLIN), université Paris-VII Denis-Diderot, hôpital Saint-Louis, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, 75475 Paris cedex 10, France3Service de bactériologie, université Paris-VII Denis-Diderot, hôpital Saint-Louis, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, 75475 Paris cedex 10, France
Date 2008 Décembre, Vol 135, Num 12, pp 815-821Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieType de publication : étude comparative; études d'évaluation; article de périodique; DOI : 10.1016/j.annder.2008.09.010
Mémoire original
Résumé

ObjectifsDans le but d’améliorer la lutte contre leStaphylococcus aureusrésistant à la méticilline (SARM) en dermatologie, nous avons mené une étude afin de : 1) préciser la prévalence du portage nasal du SARM dans la population hospitalisée ; 2) évaluer l’acquisition de ce portage lors de l’hospitalisation ; 3) identifier le profil type des patients porteurs ; 4) étudier la morbimortalité associée.Malades et méthodesNous avons réalisé une étude prospective sur trois mois incluant l’ensemble des patients hospitalisés plus de 24 heures en dermatologie. Un prélèvement nasal était réalisé à l’entrée, une fois par semaine et à la sortie d’hospitalisation. Les données clinico-épidémiologiques étaient recueillies grâce à un questionnaire type.RésultatsChez 310 patients hospitalisés au moins une fois pendant la période d’étude, la prévalence du portage nasal de SARM à l’admission était de 6,5 %. Une acquisition pendant l’hospitalisation était observée chez 1,9 % des malades. Les porteurs de SARM étaient, par rapport aux non porteurs, significativement plus âgés, avaient été plus souvent hospitalisés dans les 12 mois précédents, en particulier en réanimation, en soins de suite ou en long séjour et étaient plus fréquemment porteurs d’une dermatose érosive ou ulcérée. Trois cas d’infection à SARM ont été observés, d’évolution favorable sous antibiothérapie.DiscussionLe taux de portage de SARM est proche de celui observé dans les services de réanimation (7 %). Prélever systématiquement à l’entrée les patients atteints d’une dermatose érosive ou ulcérée permettrait de dépister 50 % de porteurs en plus, mais avec une rentabilité faible et un surcoût important. Ainsi, il ne nous a pas paru souhaitable de modifier notre politique de dépistage du SARM en hospitalisation de dermatologie : écouvillonnage nasal à l’admission de chaque patient ayant été hospitalisé en réanimation, en soins de suite ou en long séjour dans les 12 derniers mois ou pour lequel un SARM a été antérieurement isolé.

Mot-clés auteurs
résistant à la méticilline (SARM); Dermatologie; Portage nasal; Infection nosocomiale;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Gener G, Dupuy A, Rouveau M, Claisse J-P, Casin I, Dubertret L, Morel P, Simon F, Viguier M. Dépistage systématique du portage nasal du Staphyloccocus aureus résistant à la méticilline (SARM) chez les patients hospitalisés en dermatologie : expérience de l’hôpital Saint-Louis. Ann Dermatol Venereol. 2008 Déc;135(12):815-821.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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