Même si l’activité des produits porteurs d’allégation santé est sans rapport avec celui des médicaments, on est à la frontière de ces deux domaines pour lesquels la plus grande attention est requise. Compte tenu de la coexistence d’aliments et de médicaments dans le domaine de la prévention, l’Académie nationale de pharmacie attire l’attention sur la nécessité d’une démonstration pertinente et scientifiquement valable de l’allégation santé utilisant les mêmes standard de qualité que les médicaments (bonnes pratiques cliniques, méthodologies répondant aux exigences actuelles, etc.). C’est pourquoi elle émet cinq recommandations, craignant que les risques de confusion et d’abus l’emportent sur les possibilités d’information et de contrôle. Veiller à ce que les aliments ne soient pas confondus avec les médicaments ; diffuser largement les listes des allégations autorisées ; introduire la notion de nutrivigilance ; s’assurer que seules les allégations santé ayant fait l’objet d’une autorisation puissent faire l’objet d’une publicité ; rejeter les termes « nutraceutiques » et « alicaments » qui prêtent à confusion avec le médicament.