CadreEn Tunisie, le profil d’échec thérapeutique est détecté chez 42,22 % des patients traités et les malades restent confrontés non seulement aux problèmes éthiques et socioéconomiques, mais aussi à des problèmes thérapeutiques et techniques. En effet, le nombre limité de molécules antirétrovirales (ARV) disponibles et la non disponibilité du test génotypique de résistance comme test de routine font qu’en pratique clinique, on assiste dans certains cas à un maintien de la même combinaison de molécules ARV après un échec thérapeutique.Objectif et méthodeÉtudier l’évolution, sur deux prélèvements successifs, des mutations de résistance des patients en échec thérapeutique dans le cas d’une exposition prolongée à la même combinaison thérapeutique et son effet sur la prise en charge de ces patients.RésultatsSuite à une prolongation de l’exposition aux mêmes molécules ARV, nos résultats ont montré une augmentation du nombre de patients présentant des souches virales mutantes, une augmentation de la fréquence des mutations détectées et une accumulation de mutations supplémentaires sur le deuxième prélèvement par rapport au premier. D’où l’intérêt du diagnostic précoce des mutations de résistance par le test de génotypage, qui permet au médecin traitant de prendre les mesures les mieux adaptées pour contourner l’effet des résistances et définir le traitement optimal du patient.ConclusionL’introduction de nouvelles molécules ARV dans notre pays est une étape importante dans l’amélioration de la prise en charge thérapeutique des patients infectés par le VIH.