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De quelques dimensions éthiques et philosophiques de la décision en santé publique... et ailleurs

Auteurs : Grémy F1
Affiliations : 1Unité INSERM.
Date 2008 Octobre 20, Vol 20, Num 4, pp 327-39Revue : Santé publique : revue multidisciplinaire pour la recherche et l'actionType de publication : article de périodique; DOI : 10.3917/spub.084.0327
Dossier « Décision en santé publique  : obligation, négociation, participation ? » – 1. Généralités et définitions
Résumé

Les décisions en santé publique, ou en santé individuelle, sont prises par des hommes (individus ou collectifs) pour d’autres hommes (individus ou collectifs). Les valeurs humaines, c’est-à-dire ce qui relève de l’Éthique, sont donc en droit au premier plan. Trop souvent, sous prétexte qu’elles font appel à la subjectivité, elles n’apparaissent qu’après d’abondantes considérations techniques qui se parent, dans une société qui se veut scientiste, d’une prétention d’objectivité, bien entendu illusoire. L’auteur, se plaçant dans la lignée de Lévinas, de Ricœur, et aussi de Kant pour qui le « Que dois-je faire ? » est la question la plus fondamentale que doit affronter tout homme, développe quatre arguments qui plaident en faveur de la prééminence de l’Éthique, comme fondement des décisions de politique de santé. 1) Il rappelle les valeurs intangibles que sont l’Unicité et l’Universalité de l’espèce humaine d’une part, et la Singularité de la Personne de l’autre. 2) Il insiste sur le naufrage éthique qui menace l’ensemble du système de santé et de soins. 3) Il expose certains résultats de la neurophysiologie moderne (travaux de A.R. Damasio), rejoignant ici une intuition d’Aristote que le processus de décision comporte deux phases : la délibération et le choix. Damasio montre que l’absence d’émotion inhibe le choix dans toute décision, et tout particulièrement celles qui impliquent les valeurs humaines. 4) Il insiste enfin, d’après Edgar Morin, sur les difficultés pratiques et théoriques à prendre une bonne décision, et sur ce que Morin appelle « l’écologie de l’action », celle-ci pouvant souvent échapper complètement aux intentions des décideurs. Car « si l’homme fait l’Histoire, il ignore l’Histoire qu’il fait ».

 Source : Cairn.info
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Grémy F. De quelques dimensions éthiques et philosophiques de la décision en santé publique... et ailleurs. Sante Publique. 2008 Oct 20;20(4):327-39.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 19/01/2018.


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