Entraînement en endurance à partir du membre inférieur sain chez des footballeurs amateurs opérés de ligamentoplastie de genou.
Auteurs : Olivier N1, Weissland T, Berthoin S, Legrand R, Prieur F, Rogez J, Thevenon AObjectif - Cette étude consiste à mesurer les effets d'un entraînement réalisé à partir d'un pédalage unilatéral sur la jambe saine à la suite d'une ligamentoplastie de genou en supplément d'une rééducation conventionnelle ambulatoire. Protocole. - Vingt-quatre footballeurs (âge : 24 ± 3 ans) sont répartis de manière aléatoire en deux groupes de 12. Le groupe témoin bénéficie d'une rééducation conventionnelle et standardisée pendant cinq semaines sans réentraînement spécifique à l'effort. Le second groupe bénéficie en supplément de 15 séances d'un entraînement en endurance à partir d'un pédalage unilatéral. Les sujets se sont entraînés pendant une durée de 21 minutes, en alternant trois minutes à des fréquences cardiaques (FC) correspondant à 70 % de leur VO2pic et trois minutes à 85 %. L'évaluation initiale (T1) du potentiel cardiorespiratoire maximal développé à partir du membre valide est effectuée le premier jour de la rééducation soit en moyenne six jours après l'intervention et l'évaluation terminale (T2) à une distance de 35 jours. Résultats. - Après cinq semaines de rééducation conventionnelle, nous enregistrons à T2 pour le groupe témoin, une diminution significative (p < 0,05) de la puissance maximale aérobie (PMA), du pic de consommation d'oxygène (VO2pic) et de la ventilation pic (VEpic) de 11, 12 et 13 %. En revanche, le groupe entraîné conserve en moyenne des valeurs pics de FC et de VO2 similaires à celles de T1 et augmente de 14 % la PMA et de 15 % la VEpic. De plus, les premiers et seconds seuils ventilatoires sont repérés à des intensités d'exercices plus élevées. Conclusion. - Chez de jeunes footballeurs opérés d'une ligamentoplastie de genou, la rééducation conventionnelle ne permet pas de lutter contre le processus de déconditionnement cardiorespiratoire. La pratique d'un pédalage unilatéral semble suffisante pour limiter les effets de l'hypoactivité fonctionnelle sur la composante cardiorespiratoire.