Affiliations : 1Service de neuroradiologie, CHU d’Amiens, 1, place Victor-Pauchet, 80054 Amiens cedex 1, France2Service de neurologie, CHU d’Amiens, Amiens, France3Service de neuroradiologie, hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France
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4Service de médecine interne, CHU d’Amiens, Amiens, France
IntroductionLes infarctus thalamiques bilatéraux paramédians sont rares. Ces accidents vasculaires cérébraux sont à l’origine d’un tableau clinique très variable.ObservationsQuatre cas d’infarctus bithalamiques paramédians suggérant l’occlusion d’une artère thalamique paramédiane unique sont rapportés.DiscussionCette variante anatomique correspond à un tronc commun aux deux artères paramédianes thalamosubthalamiques (type IIb selon la classification de G. Percheron en 1977). Une analyse de la littérature (de 1985 à 2006) a permis d’identifier le tableau clinique le plus fréquemment rapporté. Quatre signes cliniques principaux sont décrits : paralysie de la verticalité du regard (65 %), troubles mnésiques (58 %), confusion (53 %) et coma (42 %). Ces signes sont également présents dans les quatre cas de notre série bien que rarement associés ; en revanche, les accès de somnolence sont constants. Les corrélations anatomofonctionnelles à l’origine d’un tel polymorphisme clinique sont discutées.ConclusionCompte tenu du caractère très limité des lésions et de leur présentation clinique parfois trompeuse, le diagnostic de cette entité anatomoclinique peut être difficile en urgence. Bien que la littérature décrive fréquemment des troubles de la vigilance sévères allant jusqu’au coma, ce diagnostic devrait être évoqué devant une simple hypovigilance telle qu’une hypersomnie. Ainsi, une hypovigilance brutale inexpliquée sans signe de focalisation évident justifie la demande d’une IRM cérébrale en urgence quand le scanner X cérébral précoce est encore normal.