La dysfonction chronique de l’allogreffe est une altération de la structure du greffon rénal responsable d’une dégradation de la fonction rénale. Elle peut être diagnostiquée histologiquement par la présence de lésions de fibrose interstitielle et d’atrophie tubulaire dès 3 mois post-greffe. La valeur prédictive de ces lésions sur la perte de greffon est cependant limitée. La fonction rénale est évaluée par la mesure du débit de filtration glomérulaire avec des méthodes de référence comme la clairance urinaire de l’inuline. L’estimation du débit de filtration glomérulaire à partir de la créatinine plasmatique par les formules de Cockroft ou MDRD n’est en revanche pas un marqueur fiable de la perte de fonction rénale chez le transplanté et ce n’est pas non plus un bon marqueur prédictif de la perte de greffon. Pour pallier les insuffisances diagnostiques et pronostiques de ces marqueurs traditionnels chez le patient transplanté, de nouveaux biomarqueurs ont été développés. Cependant, l’intérêt de ces biomarqueurs pour prédire à l’échelon individuel les complications évolutives de la dysfonction chronique du greffon comme la perte du greffon doit maintenant être validé.