IntroductionLes cancers bronchopulmonaires représentent une entité de mauvais pronostic. Les innovations thérapeutiques en oncologie et l’optimisation de la prise en charge en réanimation ont amélioré le pronostic du patient cancéreux bronchique présentant une détresse vitale.ObservationNous rapportons le cas d’un patient atteint d’un cancer bronchique et présentant une hémoptysie de moyenne abondance hospitalisé en réanimation médicale. Après une discussion pluridisciplinaire, il est décidé d’intuber ce patient devant une récidive hémorragique responsable d’une détresse respiratoire. L’évolution a été favorable. Quatre mois après sa sortie de réanimation, ce patient est toujours en vie et autonome.DiscussionAprès des années de pessimisme, la littérature fait état d’une amélioration de la survie des patients atteints de cancers bronchopulmonaires hospitalisés en réanimation. Les détresses respiratoires et les états de choc dominent les motifs d’admission. Les facteurs de risque de décès sont davantage liés à la pathologie aiguë qu’à la maladie cancéreuse. L’admission des patients doit s’effectuer avant le stade de défaillance multiviscérale et avec la mise en place de thérapeutiques non invasives. Le concept de réanimation d’attente est un outil intéressant pour améliorer la prise en charge en réanimation.ConclusionPour décider d’hospitaliser en réanimation un patient atteint de cancer, il est important de tenir compte de l’événement aigu. Une admission précoce, si elle est indiquée, est souhaitable. L’évolution dans les 72 premières heures donne une bonne idée du devenir du patient et aide à sa prise en charge optimale.