ObjectifUne revue de la littérature a été réalisée, afin de répondre à la question suivante : existe-t-il des différences d’immunogénicité et de tolérance des vaccins en fonction de leur voie d’administration (intramusculaire ou sous-cutanée) et de la longueur de l’aiguille utilisée pour l’injection ?MéthodesLa stratégie de recherche des articles comprenait une recherche électronique (base de données Medline via PubMed) et une recherche des références croisées. La sélection des articles était basée sur la lecture des résumés. Au total, 18 articles ont été retenus et analysés ; 13 répondaient à la question posée.RésultatsNeuf articles comparaient l’immunogénicité et/ou la tolérance d’un même vaccin administré par voies intramusculaire et sous-cutanée. Tous les résultats montraient que l’immunogénicité et la tolérance systémique vaccinale étaient au moins aussi bonnes après administration par voie intramusculaire que sous-cutanée. La tolérance locale était meilleure par voie intramusculaire (risque moindre de développer un érythème ou un œdème). Quatre articles comparaient l’immunogénicité et la tolérance de vaccins administrés par voie intramusculaire avec des aiguilles courtes (16 mm) ou longues (25 mm) chez les enfants. Les aiguilles longues induisaient moins de réactions locales, probablement parce qu’elles permettent d’atteindre le muscle plus vascularisé, notamment chez les individus en surpoids ou obèses.ConclusionsLes résultats d’immunogénicité et de tolérance sont en faveur de la vaccination par voie intramusculaire. La longueur de l’aiguille est à adapter à la morphologie (profondeur de la couche musculaire) de l’individu.