Efficacité du traitement topique de ciclosporine A après excision du ptérygion primaire et autogreffe conjonctivo-limbique
Auteurs : Aydin A, Karadayi K1, Aykan U1, Can G2, Colakoglu K1, Bilge AH1Objectif : Nous avons évalué l'efficacité du traitement topique de ciclosporine A (CsA) après le traitement chirurgical du ptérygion primaire associant l'excision et l'autogreffe conjonctivo-limbique (ACL), concernant la douleur postopératoire et complications. Patients et méthode : Une étude cas-témoin, randomisée, prospective a été réalisée sur 60 patients présentant un ptérygion primaire. Soixante yeux ont été opérés consécutivement en utilisant la même technique chirurgicale comprenant l'excision et l'ACL. Trente yeux randomisés ont été traités avec 0,05 % de CsA pendant 3 mois après l'opération, comme supplément au traitement topique standard. Tous les patients ont été suivis pour la douleur post-opératoire en utilisant l'échelle visuelle analogique (EVA) à une semaine et pour les complications comprenant les récidives, à un an. Résultats : La valeur moyenne d'EVA était statistiquement plus bas dans le groupe CsA (p = 0,034). Au terme du suivi d'un an, une seule récidive a été observée dans le groupe CsA (3,4 %, n = 28) et 5 dans le groupe témoin (17,9 %, n = 29). Les autres complications constatées étaient une cicatrisation excessive (un cas dans le groupe CsA/trois cas dans le groupe témoin), un granulome de la capsule de Tenon (deux cas dans le groupe témoin) et une prolifération fibrovasculaire (un cas dans le groupe CsA/trois cas dans le groupe témoin). Le taux de succès sans complications était significativement supérieur dans le groupe CsA (p = 0,017). Discussion : L'autogreffe conjonctivo-limbique est une technique prometteuse dans le traitement de ptérygion. Cependant, le problème des complications et des récidives (5-12 % dans la littérature) reste le problème majeur de cette technique. Conclusions : Cette étude montre que le traitement topique de la ciclosporine A après l'opération de ptérygion diminue significativement la douleur post-opératoire, ainsi que les complications comprenant les récidives.