L’échographie est devenue un examen incontournable dans la surveillance de la grossesse, et par là-même un authentique examen de dépistage dans l’exploration de la morphologie du fœtus. L’examen des membres supérieurs fait partie intégrante du cahier des charges maintenant bien défini en France depuis 2005. Les avancées de ces dernières années ont été centrées sur la précocité du diagnostic d’une anomalie réductionnelle ; cela est particulièrement démontré pour les anomalies transversales, puisque trois segments de chaque membre doivent être définis dès le premier trimestre de la grossesse dans le compte rendu. Il est évident que ce caractère précoce induit une dimension éthique, par la possibilité d’accéder à l’interruption volontaire voire médicale de la grossesse. Par ailleurs, outre les formes transversales, de type accidentel, le domaine de la génétique est abordé par la mise en évidence des formes longitudinales d’anomalie réductionnelles, pour lesquelles l’échographie devient un élément précieux dans le cadre d’un bilan complet du fœtus, en collaboration avec le généticien médical. Le caractère isolé de l’anomalie doit être précisé avant la consultation chirurgicale spécialisée anténatale. L’échographie 3D et le scanner multibarrettes sont de plus en plus utilisés et deviendront dans un avenir proche des compléments diagnostiques indispensables pour une meilleure approche pronostique.