ObjectifsL’amputation basimétacarpienne peut être proposée comme alternative à la replantation dans la prise en charge des doigts d’alliance stade IV. Le but de notre étude est d’en évaluer le résultat fonctionnel.MéthodesNotre série se composait de 11 patients, pris en charge d’octobre 2005 à juillet 2007, d’âge moyen de 35 ans, la plupart travailleurs manuels. Elle se divisait en deux stades IVA, six stades IVB et trois stades IVC (classification de Merle-Michon). La force a été évaluée au Jamar®et au Pinch. Une évaluation quantitative de la fonction a été faite sous la forme d’un bilan 400 points. Enfin, l’aspect professionnel a été considéré.RésultatsDix patients ont été revus avec neuf mois de recul (extrêmes : trois à 19 mois). Les suites opératoires ont été simples malgré la présence, chez quatre d’entre eux, de douleurs du membre fantôme. La durée moyenne d’arrêt de travail était de trois mois (extrêmes : dix à 219 jours). Tous étaient globalement satisfaits. Toutefois, huit patients ont présenté des problèmes psychologiques d’acceptation de leur main. Quatre-vingt pourcent des patients ont bénéficié d’une chirurgie en un seul temps. La perte de force au Jamar®était en moyenne de 30 % (extrêmes : 3–70 %). Le bilan 400 points enregistrait un score global à 75,94 % (extrêmes : 55–99 %).ConclusionLa régularisation en base de métacarpien est une solution fiable. La perte de force n’entrave pas la reprise au même poste dans un délai court. Cette option peut donc faire partie des solutions discutées avec le patient lors de la prise en charge en urgence, au même titre que la replantation microchirurgicale.