La mort subite représente le mode de décès de plus d’un patient coronarien sur deux. Prévenir la mort subite, c’est prévenir la survenue de troubles du rythme ventriculaire et les traiter lorsqu’ils surviennent. L’évaluation du risque rythmique ne peut donc s’envisager que dans le cadre d’une prise en charge globale de la cardiopathie sous-jacente, associant l’équilibration rigoureuse des facteurs de risques cardiovasculaires à l’optimisation du traitement pharmacologique, luttant ainsi contre le remodelage et l’ischémie myocardiques. Seuls une dysfonction ventriculaire gauche significative, le déclenchement d’une tachycardie ventriculaire à la stimulation programmée, dans certains cas, rentrent actuellement en ligne de compte pour une éventuelle implantation d’un défibrillateur en prévention primaire. À l’heure actuelle, les recommandations françaises ne font qu’attirer l’attention du praticien sur la connaissance de « toutes ces méthodes non invasives qui permettraient de mieux circonscrire le groupe de patients à haut risque ». Pourtant, de nombreux paramètres non invasifs (notamment la variabilité sinusale et l’alternance de l’onde T) se révèlent pertinents dans le dépistage des patients les plus à risque.