La duplication du pouce est une des anomalies congénitales les plus fréquentes au niveau de la main. Le traitement se résume rarement à une simple résection chirurgicale du pouce dupliqué. Wassel a proposé une classification basée sur le niveau osseux de division, qui distingue sept différents types. Les facteurs influençant le résultat après traitement chirurgical sont nombreux, et les composantes de déviation angulaire, d’instabilité ainsi que la taille de chacun des deux hémipouces jouent un rôle. Dans les variantes « distales » de ces duplications (groupe I et II), le traitement fait habituellement appel dans son principe à une fusion des deux hémipouces sur la ligne médiane après une résection limitée portant sur la portion centrale (intervention de Bilhaut-Cloquet). Dans les variantes « proximales » de ces duplications, la résection de l’un des deux hémipouces est le plus souvent requise. Cette résection doit alors être associée, suivant les cas à une ostéotomie pour la réaxation dans le plan frontal, à une réinsertion ligamentaire pour améliorer la stabilité à hauteur de la MCP, et à un lambeau de réétoffage prélevé sur l’hémipouce dupliqué. Si un pouce acceptable peut habituellement être obtenu par cette combinaison de gestes à la fois du point de vue fonctionnel et esthétique, il reste que le résultat n’est cependant jamais parfait avec un arc de mobilité toujours réduit à hauteur de la MCP et/ou de l’IP.