Se connecter
Rechercher

Effets du type d’aménagement horaire du travail sur la qualité de vie : étude auprès de 145 agents paramédicaux des services de réanimation

Auteurs : Barrau-Baumstarck K, Rebeschini E1, Dalivoust G1, Durand-Bruguerolle D1, Gazazian G1, Martin F1
Affiliations : 1Service de Santé au Travail, Hôpitaux de la Timone, F-13385 Marseille Cedex 5, France
Date 2009 Mars, Vol 38, Num 3, pp 346-353Revue : La Presse médicaleType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.lpm.2008.06.018
Article original
Résumé

ContextePour mieux organiser les soins face aux insuffisances des effectifs, nous assistons à une volonté d’extension de l’horaire posté de 2 fois 12 heures dans le secteur de la santé. Mais les évaluations de l’impact de cet aménagement sur la qualité de vie et le vécu des soignants sont insuffisantes.ObjectifL’objectif de notre étude était de documenter le rôle du type d’horaire travaillé sur la qualité de vie, la fatigue et l’épuisement professionnel auprès d’agents paramédicaux travaillant en secteur de réanimation.MéthodesUne enquête à visée descriptive a été conduite auprès du personnel paramédical (infirmiers, aides-soignants et agents de service hospitaliers) de 3 services de réanimation du Centre Hospitalier de la Timone à Marseille. Trois groupes ont été définis par le type d’horaire travaillé : « 12 heures alternance nuit-jour », « 10 heures nuit », « 8 heures jour ». Un livret de questions a été distribué à tous les agents ; il contenait une première partie correspondant à des données sociodémographiques, familiales et professionnelles et une seconde partie contenant des questionnaires auto-administrés, standardisés et validés, évaluant la qualité de vie (SF36), le niveau de fatigue (MFIS-5), l’épuisement professionnel (MBI).RésultatsLe taux de participation était de 78 %. L’analyse univariée montrait des niveaux de qualité de vie meilleurs dans le groupe d’agents travaillant en « 12 heures » par rapport aux deux autres groupes, tandis que les niveaux de fatigue, d’épuisement étaient comparables. L’approche multivariée, cherchant à documenter le rôle propre du type d’horaire travaillé sur la qualité de vie a montré qu’effectivement la qualité de vie dans sa composante physique pouvait être influencée par le type d’horaire travaillé (les agents travaillant en 10 heures ayant des niveaux de qualité de vie inférieurs aux autres), mais pas dans sa composante psychique où seuls les facteurs genre et durée du trajet domicile/lieu de travail étaient statistiquement liés à la qualité de vie.ConclusionCes résultats viennent alimenter les divergences déjà existantes sur le vécu des agents par rapport au type d’horaire travaillé. Le type d’aménagement horaire ne semble pas avoir d’impact sur la fatigue, ni sur la qualité de vie dans sa composante mentale, mais semble avoir un impact sur la qualité de vie dans sa composante physique. D’autres études sont nécessaires pour valider ces premières approches.

Mot-clés auteurs
Homme; Horaire travail; Infirmier; Personnel sanitaire; Qualité de vie; Réanimation; Santé publique; Soin;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
  Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Barrau-Baumstarck K, Rebeschini E, Dalivoust G, Durand-Bruguerolle D, Gazazian G, Martin F. Effets du type d’aménagement horaire du travail sur la qualité de vie : étude auprès de 145 agents paramédicaux des services de réanimation. La Presse médicale. 2009 Mar;38(3):346-353.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.