Le diagnostic et le traitement des lésions vasculaires de la main représentent un véritable challenge. Celles-ci sont beaucoup plus fréquentes que les tumeurs malignes mais leur prise en charge peut être tout aussi complexe. Leur diagnostic clinique est parfois trompeur. En cas de doute l’imagerie prend alors toute sa valeur. Une radiographie standard et une échographie-doppler sont les examens de première intention à effectuer. L’échographie-doppler permet une caractérisation et précise en particulier le flux intralésionnel. L’analyse doppler permet de séparer les lésions à flux rapide (hémangiome immature et malformation artérioveineuse) des lésions à flux lent ou sans flux (malformation veineuse ou veinolymphatique et lymphangiome kystique). L’IRM est l’examen de référence pour préciser les limites et l’extension de la lésion aux structures de voisinage. Une analyse clinicoradiologique très soigneuse, idéalement discutée en comité multidisciplinaire, est nécessaire avant toute décision thérapeutique. Une fois une malformation artérioveineuse écartée et si un doute étiologique persiste alors une biopsie est nécessaire. La radiologie interventionnelle peut être utilisée seule ou en premier temps d’un acte mixte associant la chirurgie pour traiter les malformations vasculaires. L’embolisation est faite soit par voie percutanée directe, soit par abord vasculaire périphérique (MAV). L’hémangiome immature, tumeur bénigne, le plus souvent spontanément résolutive ne nécessite pas de geste interventionnel radiologique. Quelle que soit la thérapeutique proposée, les malformations vasculaires de la main sont difficilement curables. Les récidives sont fréquentes. La surveillance à long terme par une équipe multidisciplinaire entraînée est conseillée.