IntroductionLes critères de de Seze et al. [Arch Neurol 64 (2007) 1426–32] permettent à priori, face à un épisode inflammatoire aigu du SNC, de repérer les patients présentant une encéphalomyélite aiguë disséminée (EMAD). Nous avons appliqué ces critères sur une série de patients suivis au CHU de Nice dont l’histoire clinique initiale correspondait à un premier événement démyélinisant aigu sévère. Les patients âgés de moins de 16 ans et ceux dont le tableau clinique initial se résumait à une NORB ou une myélite aiguë transverse ont été exclus de l’étude.Patients et méthodeQuatorze patients ont été étudiés rétrospectivement : sept cas d’EMAD et sept cas de scléroses en plaques (SEP). La présentation initiale était pseudotumorale pour cinq patients sur sept (71,4 %) du groupe SEP, ayant fait hésiter avec une EMAD. Nous trouvons une sensibilité de 85,7 % et une spécificité de 71,4 % aux critères de de Seze et al. Le manque de spécificité vient des erreurs de classement des patients SEP à présentation pseudotumorale pour lesquels il existe deux faux positifs sur cinq. Les critères de de Seze et al. représentent une aide précieuse dans la démarche diagnostique d’un premier événement démyélinisant.ConclusionLes résultats de notre étude suggèrent que la présence d’un tableau initial pseudotumoral pourrait peut-être constituer une limite à l’application de ces critères.