Même si le prolapsus génital affecte essentiellement la femme âgée, il n’est pas rare d’être confronté à une demande de correction chirurgicale avec conservation utérine chez une femme de moins de 50 ans. Avant d’opter pour une technique chirurgicale plutôt qu’une autre, il semble essentiel de bien poser l’indication de cette chirurgie fonctionnelle : qui faut-il opérer et quand ? La technique chirurgicale doit avoir alors la particularité de prendre en compte la préservation de l’utérus, voire de la fertilité si la femme est en âge de procréer. Certaines corrections chirurgicales, telle la promontofixation, étaient connues comme étant peu compatibles avec l’extension d’un utérus gravide. Aussi, en cas de désir de grossesse, des interventions par voie basse (Richardson, Manchester) pouvaient elles être préférées. À l’heure actuelle, si la promontofixation a fait ses preuves en terme de correction anatomique même après grossesse, une question nouvelle se pose : peut-on remplacer cette intervention par la pose de prothèses par voie vaginale ? À l’aide de la littérature récente, nous verrons que la promontofixation, dans sa diversité, reste la technique de choix pour traiter une femme de moins de 50 ans. En effet, les retentissements importants des prothèses vaginales, notamment sur la vie sexuelle des patientes, ne permettent pas de proposer ce mode de correction chirurgicale en première intention. Cette question sera probablement à renouveler dans plusieurs années, lorsque les prothèses vaginales auront atteint le degré de souplesse et de résistance escompté.