La curiethérapie est un des traitements standard des cancers de la tête et du cou. Les principales indications sont : les cancers de la cavité buccale, l’oropharynx, les lèvres, le revêtement cutané de la face et des zones périorificielles, en situation postopératoire les tumeurs classées T1–2/N0 de la cavité buccale en cas de marges à risque, les secondes tumeurs en territoire irradié et, dans le cadre d’une procédure periopératoire, de volumineuses adénopathies isolées en réévolution en territoire irradié. Les principaux facteurs pronostiques qui ont été publiés ont permis d’affiner la technique : le port de protection plombée de la mandibule, l’écart entre les sources (1,2 à 1,4 cm), le volume d’implantation (30 cm3, soit trois boucles environ), la marge de sécurité pour l’implantation de 5 mm, le débit de dose (0,5 Gy/h), la dose totale (65 Gy en cas de curiethérapie exclusive, 25 Gy en cas d’association à une radiothérapie [50 Gy] dans l’oropharynx, 35 Gy en cas d’association à une radiothérapie [40 Gy] dans la cavité buccale, 60 Gy en territoire irradié), l’intervalle entre radiothérapie et curiethérapie en cas d’association (< 20 jours). La curiethérapie de débit pulsé par sa maîtrise du débit de dose et par l’optimisation de la dose devrait permettre d’améliorer les résultats. En ce qui concerne la curiethérapie de haut débit de dose, d’autres résultats doivent être publiés pour la recommander en routine.