Les voyages internationaux exposent les adultes infectés par le VIH à un risque accru d’infections. La consultation de médecine des voyages sera l’occasion de mettre à jour le calendrier vaccinal et d’administrer les vaccins spécifiques au patient VIH ou nécessaires selon la zone visitée et les conditions de séjour. La décision de vacciner un patient infecté par le VIH doit tenir compte du type de vaccin (vivant atténué ou non), du statut immunitaire du patient, du risque de rebond virologique après la vaccination et du risque épidémiologique de la maladie à prévention vaccinale. L’immunogénicité des vaccins est diminuée et la durée de la protection est plus courte chez le patient infecté par le VIH surtout lorsque le taux de lymphocytes CD4 est inférieur à 500 par millimètre cube et a fortiori à 200 par millimètre cube, ou lorsque la charge virale VIH n’est pas contrôlée. Les vaccinations doivent être réalisées à un stade précoce de l’infection ou chez des patients sous traitement antirétroviral ayant une restauration immunitaire satisfaisante et une charge virale contrôlée. Le contrôle de la réponse vaccinale est utile s’il existe des corrélats sérologiques de protection validés (hépatite A ou hépatite B). En l’absence de réponse vaccinale, certaines études ont montré que l’administration de doses supplémentaires, l’augmentation des doses vaccinales, l’utilisation de la voie intradermique ou l’utilisation de stratégieprime-boostpourraient s’avérer plus efficaces. D’autres études doivent être menées afin de mieux définir des stratégies vaccinales à appliquer, notamment selon l’immunité du patient infecté par le VIH.