ButÉvaluer la (poly-) consommation déclarée de substances psychoactives (tabac, alcool, médicaments psychotropes, drogues illicites) avant et pendant la grossesse.Patientes et méthodesDeux cents quarante-cinq femmes enceintes se rendant à une consultation prénatale dans la maternité d’un CHU de la région parisienne ont été interrogées au travers d’un questionnaire autoadministré et anonyme.RésultatsAvant la grossesse, 16,3 % des femmes ont déclaré consommer du tabac et 40,8 % de l’alcool. Pendant la grossesse, 10,2 % ont consommé du tabac et 25,3 % ont eu un contact avec l’alcool ; 4,5 % ont consommé du tabac et de l’alcool pendant la grossesse. Une consommation de médicaments psychotropes ou de cannabis au cours du mois précédant l’étude concernait, respectivement, 3,7 % et 2,4 % des femmes ; les consommatrices de cannabis, polyconsommatrices, cumulent de surcroît des difficultés sociales et familiales.ConclusionLa prévalence des consommations de tabac et d’alcool dans cette maternité était faible par rapport à celle rapportée précédemment dans les enquêtes et études françaises. Cela pourrait s’expliquer en partie par des particularités méthodologiques mais également par des facteurs d’ordre culturel. Cependant, cette étude est la première à donner une estimation de la consommation de cannabis et des polyconsommations de substances psychoactives chez des femmes enceintes françaises.