Les infections respiratoires sont très fréquentes au cours de l’évolution des cancers bronchiques. Leur diagnostic est souvent difficile du fait de l’intrication des multiples étiologies possibles (cancer lui-même, traitements par chimiothérapie, radiothérapie…) et cette complexité peut faire discuter une exploration bronchique préalable avant toute thérapeutique. Quand il s’agit d’un foyer localisé, les germes en cause sont souvent les mêmes que dans les infections respiratoires communautaires, en particulier les bacilles Gram négatif et il est donc logique de traiter par la pénicilline A. Devant un syndrome interstitiel, il faut évoquer les infections opportunistes dont l’implication est en progression croissante du fait des combinaisons thérapeutiques et de l’allongement de la survie des patients. Le cadre du sujet neutropénique doit être distingué en raison de ses spécificités. Les infections respiratoires chez le patient porteur d’un cancer bronchique entraînent une mortalité non négligeable. En fonction de facteurs liés au malade (âge avancé, bronchopneumopathie chronique obstructive [BPCO] sous-jacente…) et au traitement proposé (chimiothérapie, pneumonectomie…), des actions de prévention doivent être discutées comme la vaccination antipneumococcique et antiHaemophilus influenzae.