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Vers une rééducation cognitive de l'amusie.

Auteurs : Weill-Chounlamountry A1, Soyez-Gayout L, Tessier C, Pradat-Diehl P
Affiliations : 1Service de médecine physique et de réadaptation, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, AP-HP, 47, boulevard de l'hôpital, 75651 Paris, France.
Date 2008 Juin, Vol 51, Num 5, pp 332-41Revue : Annales de réadaptation et de médecine physique : revue scientifique de la Société française de rééducation fonctionnelle de réadaptation et de médecine physiqueType de publication : présentations de cas; étude comparative; études d'évaluation; article de périodique; DOI : 10.1016/j.annrmp.2008.03.005
Résumé

Introduction. - Le modèle cognitif du traitement de la musique propose un fonctionnement modulaire qui met en évidence deux voies principales de traitement du message musical, une voie mélodique et une voie temporelle, permettant l'accès à la reconnaissance de la musique. Il révèle, en outre, un traitement spécifique de l'encodage tonal de la hauteur qui n'est commun avec aucun autre système cognitif, pas même celui du langage. À notre connaissance, la prise en charge rééducative d'un trouble amusique n'a pas encore été rapportée. Objectif. - Nous présentons une prise en charge thérapeutique inspirée des travaux réalisés de la thérapie de la surdité verbale pour vérifier si une rééducation spécifique à l'aide de la discrimination de mélodies peut permettre la régression de l'amusie. Méthode. - Nous rapportons l'étude d'un patient présentant une amusie réceptive acquise depuis quatre ans. L'analyse de son déficit amusique à l'aide d'une batterie spécifique (la MBEA) a montré une atteinte de la voie mélodique sans atteinte de la voie temporelle en se référant au modèle cognitif de Peretz. Une rééducation informatisée a été réalisée. Elle était basée sur des entraînements de discrimination de mélodies, en utilisant une procédure d'apprentissage sans erreur avec indiçage visuel estompé progressivement. Résultats. - Après la thérapie, une amélioration des différents composants et du score global de la MBEA a été notée et n'était pas expliquée par une récupération spontanée puisque nous étions à plusieurs années de l'accident neurologique. L'effet se maintenait sept mois après la rééducation. Le transfert en vie quotidienne n'avait pas été testé systématiquement, mais le patient a pu reprendre l'écoute de la musique qu'il aimait. Conclusion. - Cette étude montre la possibilité de rééducation des déficits amusiques.

Mot-clés auteurs
Amusie; Apprentissage; Cognition; Homme; Réadaptation; Réhabilitation; Rééducation;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Weill-Chounlamountry A, Soyez-Gayout L, Tessier C, Pradat-Diehl P. Vers une rééducation cognitive de l'amusie. Ann Readapt Med Phys. 2008 Juin;51(5):332-41.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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